Carême 2000
LETTRE AUX PAROISSIENS
- Vous aimez être à l'avance pour l'assemblée dominicale car cela vous permet de dire
bonjour et de demander des nouvelles aux uns et aux autres ; c'est vrai, c'est le premier
temps de la célébration du dimanche. Vous n'aimez pas être en retard si cela
vous arrive, vous ne le faites pas exprès car vous n'avez pas ainsi le temps
d"entrer" dans la célébration
et vous risquez de ne pas avoir une place
assise. Par bonheur, certains qui arrivent les premiers s'assoient sur les premiers bancs,
par souci des autres, plus tardifs.
- Quand vous arrivez, vous n'oubliez pas de prendre la feuille paroissiale, l'Amandier, et
un livre ou une feuille de chant ; souvent, on vous l'offre et vous appréciez cet
accueil.
- Pendant la célébration, vous chantez, vous écoutez, vous priez avec tous, vous vous
recueillez mais vous savez que ce n'est pas le temps de la prière personnelle et
silencieuse.
- Vous pensez que les chants de la liturgie sont ou trop souvent les mêmes ou trop
souvent nouveaux. Un équilibre est nécessaire, en effet, mais qui est parfait ?
- Peut-être avez-vous des distractions pendant la célébration ? ne vous en inquiétez
pas et revenez à l'essentiel : qui n'est pas fragile dans la prière ? Si la présence
d'un enfant vous distrait, souvenez-vous que le Royaume appartient aux enfants et à ceux
qui leur ressemblent. Vous pouvez aussi vous proposer pour assurer la "garderie"
- Vous écoutez les lectures avec attention et cette écoute vous est d'autant plus
profitable que vous avez pris soin de les lire, pendant la semaine, une ou plusieurs fois.
Vous appréciez ou non les homélies, c'est votre droit ; elles sont probablement
inégales, mais ne pouvez-vous pas y trouver cependant un peu de nourriture, voire
quelques miettes ?
- La prière universelle ne vous convient pas toujours et vous aimeriez faire telle ou
telle intention de prière. Pourquoi ne pas vous proposer, une semaine à l'avance, pour
rédiger et lire cette prière universelle ?
- Après la consécration du pain et du vin, il y a deux élévations, c'est le moment de
regarder vers l'autel ; baisser la tête ou l'incliner en signe d'adoration vient après
et non pendant l'élévation.
- Quand vient le moment de la procession de communion, c'est à dire au moment où le
célébrant communie, vous commencez la procession sans qu'on vous le dise, si vous êtes
au fond de l'église ou à la tribune ; vous patientez si vous êtes dans les premiers
bancs. Vous communiez debout selon la tradition antique, en hommes et femmes déjà
ressuscités ; vous évitez les génuflexions qui rompent le rythme de la procession,
même si vous aimez marquer ainsi l'adoration qui est en votre cur.
- Vous préférez recevoir le pain eucharistié dans la main ou, au contraire, sur la
langue : quel geste exprime-t-il le mieux le don reçu et l'adoration ? Vous n'oubliez pas
que main et langue appartiennent au même corps, temple du Saint Esprit. Vous n'aimez pas
communier à la coupe ; n'oubliez pas qu'il s'agit du sang du Christ en qui est la
plénitude de la divinité ; inclinez-vous donc, sobrement, sans passer de façon
indifférente (au moins apparemment) devant la coupe. N'oubliez pas que les enfants qui ne
communient pas encore peuvent être bénis par le célébrant.
- La bénédiction finale n'est pas la fin de la célébration. Dans une assemblée
dominicale, le temps des informations est nécessaire ; soyez patients et évitez de faire
une invitation chez vous à midi précis ! Attardez-vous quelques instants pour parler ou
pour participer au verre de l'amitié, s'il y en a un.
- Soyez des paroissiens vivants, fervents et responsables, ainsi vous vous soutenez les
uns les autres, vous encouragez les animateurs et votre prêtre. Tenez compte, s'il vous
plaît, de ces remarques car elles ont pour but le bien commun.
CL