Un jour après que
Jésus leur ait annoncé, pour la troisième fois, sa mort et sa résurrection, les fils
de Zébédée, Jacques et Jean, adressent au Seigneur une demande: de sièger l'un à sa
droite, l'autre à sa gauche, dans sa gloire.
Cette "ambition" irrite les autres Apôtres. Mais
Jésus leur explique calmamant ce qu'il en est dans la société humaine et dans la
communauté des disciples, l'Eglise. Les puissants de ce monde exercent leur domination:
pouvoir politique, pouvoir économique et financier, pouvoir intellectuel et culturel. Les
patrons sont faits pour commander et leurs subalternes pour obéir.
Jésus parle nettement à ses disciples: il n'en est pas ainsi
parmi vous. Et lui-même lave les pieds de ses disciples, nos pieds. Il est le Seigneur et
le Maître, il est à genoux devant les siens parce qu'il les aime jusqu'au bout, jusqu'au
don de sa vie.
Au cours des âges, humilité et service d'une part, goût pour
l'argent et domination de l'autre, ont existé dans l'Eglise et, en particulier, dans sa
hiérarchie. Les chrétiens, peuple de Dieu, ont réagi: de saint François d'Assise à
Martin Luther, ils ont protesté pour Dieu. Déjà, Israël avait rejeté les idoles pour
mettre sa confiance dans l'Unique, malgré des infidélités et des dépravations.
Avec Jésus, nous savons qui est Dieu et nous savons à quelle
attitude il nous appelle dans notre communauté locale: n'idolâtrez pas l'évêque et les
prêtres même si vous leur accordez qu'ils ont des qualités. Ne critiquez pas vos
frères et vos soeurs, au contraire, estimez-les supérieurs à vous-mêmes. N'hésitez
pas à enlever la poutre qui est dans votre oeil avant d'enlever la paille qui est dans
l'oeil de votre frère. Pardonnez et faites du bien à ceux qui vous font du mal. Soyez
miséricordieux comme votre père céleste est miséricordieux. Vivez dans la paix et
priez sans cesse.
C.L
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